Le président de la République, Michel Aoun, a estimé que “cette étape dangereuse nous impose de mettre fin aux guerres et de se réunir autour d’une table de dialogue”.
“Il faut arrêter la guerre sous toutes ses formes, militaire, matérielle, médiatique et diplomatique”, a-t-il dit, soulignant l’importance de “s’asseoir à la table de dialogue dans le but d’examiner les intérêts légitimes de chaque partie et de les respecter sinon une solution nous serait infligée”.
M. Aoun a prononcé le discours du Liban lors du 28ème Sommet de la Ligue arabe dans la capitale jordanienne, Amman.
Le chef de l’Etat libanais a assuré que “cette rencontre se concentre sur la conjoncture dans la région arabe et les réactions internationales dans ce cadre”.
“La tempête qui s’est abattue sur la région, a frappé tous nos pays. Ses débris ont atteint la Ligue arabe et l’ont frappé de plein fouet, paralysant ses capacités, ainsi que son aptitude à trouver des solutions”, a-t-il dit, refusant d’attendre des solutions venant de l’étranger pour des dossiers qui concernent les Arabes.
Le président libanais a ensuite rappelé de la mission de la Ligue arabe et des raisons pour lesquelles elle a été formée, affirmant que “l’article 5 a prohibé le recours à la force entre les pays arabes alors que l’article 8 impose à chaque pays membre de respecter les régimes de leurs confrères au sein de l’organisation”.
Il a déclaré que les condamnations sont insuffisantes, demandant à la Ligue arabe “de reprendre son rôle et sa mission, à savoir, l’adoption d’une initiative efficace qui influencerait sur le cours des incidents et éteindrait les incendies”.
“La Ligue arabe doit unir les Arabes, trouver des solutions équitables aux crises dans le but de renforcer la nation et de l’habiliter à faire face aux menaces actuelles”, a-t-il poursuivi.
Et de souligner: “Le Liban qui suit le chemin de la guérison après la relance du travail au sein de ses institutions, est toujours inquiet et n’a pas encore connu le repos et la tranquillité”.
“Il est vrai que les feux voisins autour du Liban ne lui sont pas parvenus, mais il subit les conséquences et ploie sous ce fardeau. Nous constatons la douleur autour de nous et nous essayons de tendre la main et de venir en aide autant que possible. Mais des fois, c’est au-dessus de notre force et cela risquerait d’être une menace pour nous”, a-t-il expliqué.
M. Aoun a signalé que “dès le premier jour des incidents douloureux en Syrie, nous avons ouvert nos porte pour accueillir les personnes en fuite. Mais nous avons toujours mis en garde contre le chaos”.
“Le Liban héberge actuellement des Syriens et des Palestiniens. Les chiffres sont en hausse et vous savez que notre pays est celui de l’émigration non de la colonisation”, a-t-il clamé, réclamant enfin leur retour sûr dans leurs pays.
Source: ANI