En cinq ans, l’économie numérique libanaise a connu une croissance fulgurante et veut pouvoir challenger Dubaï, leader dans la région. Mais le chemin semble encore lon.
« L’écosystème libanais a augmenté de 3 à 4 fois en volume de 2013 à 2017. On est passé d’une vingtaine d’entrepreneurs à une centaine actuellement. Le nombre de fonds, accélérateurs et incubateurs a également doublé », déclare Ramy Boujawdeh, directeur général associé de Berytech. Une croissance principalement favorisée par la multiplication des financements permise par la circulaire 331, émise par la Banque du Liban (BDL) en août 2013 et qui garantit 75 % des investissements des banques dans l’économie de la connaissance. La BDL a même relevé en octobre 2016 le plafond de ces investissements de 3 à 4 % des fonds propres des banques. Ainsi, en se basant sur les fonds propres consolidés des banques en 2016, c’est une enveloppe théorique de 728 millions de dollars qui devrait être consacrée à l’économie de la connaissance. Or, selon le dernier rapport d’Arabnet sur l’état des investissements dans l’économie numérique dans la zone Mena publié en mai, les investissements dans les start-up au Liban sont passés de 26 millions de dollars en 2014 à 56 millions de dollars en 2016. Cela représente 6 % des investissements réalisés dans les start-up de la région alors que les Émirats en ont capté 90 % (799 millions de dollars). « Dubaï réussit à attirer les capitaux de la région, en leur assurant un accès aux marchés saoudiens et iraniens », constate Walid Hanna, cofondateur et PDG de Middle East Venture Partners (MEVP).
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