L’Onu a réclamé jeudi une “pause humanitaire” dans les combats à Raqqa, fief des jihadistes du groupe Etat islamique en Syrie, pour permettre aux 20.000 civils qui s’y trouvent de quitter la ville en sécurité.
L’organisation exhorte également la coalition sous commandement américain, qui participe à la bataille de Raqqa en appui des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de combattants kurdes et arabes, à faire en sorte que ses frappes épargnent les habitants qui tentent de fuir.
“Les bateaux ne doivent pas être attaqués sur l’Euphrate. Les gens qui partent ne doivent pas être soumis au risque des raids aériens”, a souligné Jan Egeland, conseiller humanitaire de l’Onu en Syrie, lors d’une conférence de presse à Genève. “Le moment est donc venu d’envisager (…) des pauses ou des moyens de faciliter la fuite des civils, sachant que les combattants de l’Etat islamique font tout ce qu’ils peuvent pour les maintenir sur place”, a-t-il ajouté.
Dans un rapport publié jeudi, Amnesty International s’inquiète de la situation des civils de Raqqa qui sont pris entre deux feux et demande notamment l’ouverture de couloirs d’évacuation.