Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence et à huis clos mercredi à 15H00 GMT pour discuter de la Syrie à la demande de la France et du Royaume-Uni, ont indiqué mardi des diplomates.
Cette réunion se tient “en raison de la détérioration de la situation sur le terrain en Syrie et l’absence de mise en oeuvre” de la trêve d’un mois exigée par le Conseil de sécurité le 24 février.
Deux intervenants sont attendus à cette réunion, le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires, Mark Lowcock, et l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.
Mercredi dernier, Mark Lowcock avait déploré, dans un discours percutant devant le Conseil de sécurité, l’absence de cessez-le-feu en Syrie en dépit de la résolution adoptée à l’unanimité le 24 février. “Quand votre résolution sera-t-elle mise en oeuvre ?”, avait lancé dans un grand silence le responsable de l’ONU en regardant fixement les 15 membres du Conseil de sécurité.
La nouvelle réunion de la plus haute instance de l’ONU se tiendra alors que l’armée russe, qui soutient le régime syrien, a annoncé autoriser les rebelles armés, et pas seulement les civils, à quitter mardi l’enclave de la Ghouta orientale.
Elle surviendra également alors que des informations sur des attaques présumées au chlore sont régulièrement évoquées dans cette enclave rebelle aux abords de Damas.
A l’issue d’un entretien téléphonique vendredi entre les présidents français et américain, l’Elysée a affirmé dans un communiqué que “la France et les Etats-Unis ne toléreront pas l’impunité” en cas “d’utilisation avérée” d’armes chimiques en Syrie.
Selon le quotidien Washington Post, la Maison Blanche réfléchirait actuellement à de nouveaux raids aériens contre l’armée syrienne comme ceux menés en avril dernier après une attaque chimique en Syrie.
Mardi, le régime syrien a poursuivi ses frappes aériennes contre la partie rebelle de la Ghouta orientale et ses forces ont continué leur percée rapide dans la partie rurale de l’enclave assiégée.