Le président du Conseil des ministres Saad Hariri a déclaré ce matin qu’ “il est primordial que la communauté internationale continue à travailler avec le Liban pour l’aider à faire face aux défis liés à la crise syrienne grave et sans précédent, que ce soit par l’aide humanitaire ou à travers des projets de développement qui aideraient à améliorer les moyens de subsistance des déplacés et communautés hôtes “.
Le Chef Hariri a également détaillé les facilités offertes par le Liban aux réfugiés syriens durant la crise, comme le renoncement à la taxe de séjour, l’adoption de mesures facilitant l’enregistrement des naissances ou des mariages si l’époux ou l’épouse dispose d’un permis de séjour ou encore l’octroi d’un papier d’état civil pour les mineurs de plus de 15 ans ne disposant pas d’un passeport syrien. Des progrès ont également été réalisés dans le secteur de l’éducation: avec une augmentation de 13% du nombre total d’enfants déplacés scolarisés dans le système scolaire, amenant ainsi 221 000 enfants à être inscrits dans les écoles publiques, 68 000 au sein des établissements privées et subventionnées et 93 000 dans les programmes d’éducation non formelle.
Le Premier Ministre a rappelé le succès de la conférence d’aide au Liban CEDRE qui s’est tenue à Paris le 6 avril dernier, et de celle de Rome II en soutien aux institutions sécuritaires. Il a cependant mis en garde contre une dégradation supplémentaire des conditions coio-économiques qui pourrait nuire à la stabilité économique et politique du Pays des Cèdres.
Le premier minitre indique que le plan d’intervention au Liban, pour un montant de 2.7 milliards de dollars n’a pas été financé. Seul 11% des fonds ont été jusqu’à présent versés. Il appelle également la communauté internationale à respecter ses engagements notamment au niveau de projets pluriannuels dont celui de RACE II. Saad Hariri a également appelé la communauté internationale au soutien d’un système de protection social pour la population libanaise ou encore à la formation des jeunes travailleurs pour un accès au marché du travail. Il a également évoqué la reconstruction du camp palestien de Nahr Bared actuellement à l’arrêt en raison d’un manque de fond. Pour rappel, ce camp avait fait l’objet d’une bataille entre l’organisation terroriste du Fatah al Islam et l’Armée Libanaise en 2007.