Le Conseil des ministres, présidé par le président Michel Aoun, s’est réuni jeudi au palais de Baabda et devait évoquer le dossier conflictuel de la production d’électricité et notamment le plan de production élaboré par le ministre CPL de l’Énergie, César Abi Khalil.
Le chef de l’Etat et le Premier ministre Saad Hariri, de retour de Bruxelles où il participait au nom du Liban à la conférence de Bruxelles sur les réfugiés syriens, se sont entretenus quelques minutes avant le début de la réunion.
“Nous allons proposer des mesures pour rattraper le retard pris dans l’application du plan de l’électricité”, a déclaré le ministre de l’Energie avant la réunion. “Le Conseil des ministres est seul habilité à trancher sur ce dossier”.
Le projet de M. Abi Khalil prévoit la location de deux navires-centrales à la société turque Karadeniz afin de combler le déficit de production de courant électrique. Plusieurs composantes gouvernementales s’opposent ouvertement à ce projet, notamment les Forces libanaises, le Parti socialiste progressiste, les Marada (de Sleiman Frangié) et le tandem Amal-Hezbollah, contestant le coût de ce plan ainsi que la méthode d’attribution du contrat.
“Je vais présenter une offre consistant à importer de l’électricité depuis la Syrie, qui est prête à nous vendre rapidement la production de 500 mégawatts à un prix moins élevé que le coût des navires-centrales”, a pour sa part déclaré le ministre d’Etat des Affaires du Parlement, Ali Kanso (PSNS), très proche de Damas.