Le ministre sortant de l’Information Melhem Riachi – qui avait œuvré pour la mise sur pied de l’accord de Meerab – a été hier à Baabda pour un entretien avec le chef de l’État après les propos tenus mardi par le chef du courant aouniste, Gebran Bassil, qui ont porté un coup sévère à l’entente qui a scellé la réconciliation interchrétienne. « Il y avait une entente politique qui n’existe plus aujourd’hui », a déclaré M. Bassil à l’issue de la réunion hebdomadaire du bloc « Le Liban fort » dirigé par son parti.
Le chef de l’État Michel Aoun a invité « tous les protagonistes » à « respecter les poids » issus des législatives de mai dernier afin de faciliter le processus de formation de la future équipe ministérielle.
Voulant préserver la réconciliation interchrétienne, en dépit de ses divergences avec Gebran Bassil, le leader des FL, Samir Geagea, a dépêché M. Riachi pour s’entretenir avec le président Aoun. Une façon pour les FL d’établir une nette distinction entre Michel Aoun et son gendre, chef du courant aouniste.
A l’issue de la rencontre, M. Riachi a mis l’accent sur l’atmosphère « très positive » de la réunion, qui s’est articulée autour des négociations en vue de la formation du futur cabinet.