Plusieurs centaines de combattants et de civils de la ville de Deraa ont été évacués dimanche à destination du nord de la Syrie, plus de sept ans après le début du soulèvement contre le régime dans cette région symbolique, désormais dans l’escarcelle de Damas.
Quelques heures après ces évacuations, la Syrie a accusé, Israël, de soutenir ces combattants en bombardant un site militaire à Alep, dans le nord du pays.
Les évacuations, prévues dans l’accord conclu le 6 juillet entre le régime et les groupes rebelles par l’entremise de la Russie, grande alliée de Damas, ont débuté vers la mi-journée.
Plusieurs centaines de combattants et quelques-uns de leurs proches sont montés à bord de 15 bus qui ont quitté le lieu de rassemblement.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a pour sa part fait état de l’évacuation dimanche de 430 personnes entre civils et combattants de la ville de Deraa et la province, bien moins que les 1.400 prévus au départ ce jour.
“Il y a encore des bus vides”, a affirmé le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahmane.
A l’endroit de stationnement des bus, des femmes et des enfants, faisant partie du cortège, portaient sacs et valises. “Les hommes ont été fouillés par des (militaires) russes, tandis que les femmes ont été inspectées par des femmes du régime syrien”.
Les bus arrivés dans la matinée étaient stationnés sur la route de Sajna, ancienne ligne de démarcation qui a été ouverte il y a quelques jours après l’évacuation des remblais par les forces du régime.
D’après Rami Abdel Rahmane, les bus se sont dirigés ensuite vers les abords de la ville, pour une nouvelle fouille avant le feu vert final pour rejoindre la province d’Idleb.
Ce transfert concerne les rebelles et civils ayant refusé l’accord de “réconciliation” du 6 juillet, qui s’apparente de facto à une capitulation pour les groupes insurgés.
L’accord stipule en parallèle le désarmement des groupes rebelles et un retour des institutions étatiques dans les zones qui échappaient au contrôle de Damas.
Source : AFP.