Le ministre américain de la Défense Jim Mattis a accueilli mardi d’un ton glacial l’offre de coopération de la Russie en Syrie, présentée par Moscou comme un résultat du sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
«Ce que nous faisons en Syrie avec la Fédération de Russie, c’est que nous assurons la +déconfliction+ de nos opérations» contre les jihadistes du groupe État islamique (ÉI), afin de ne pas créer de situations dangereuses pour les militaires des deux pays, a déclaré le patron du Pentagone au cours d’une conférence de presse.
«Mais nous ne ferons rien de plus tant que le secrétaire d’État et le président n’auront pas décidé du moment où nous commencerons, de même que nos alliés, à coopérer avec la Russie à l’avenir», a ajouté M. Mattis qui s’exprimait aux côtés du secrétaire d’État américain Mike Pompeo.
«Cela ne s’est pas encore produit et il serait prématuré que je rentre dans les détails à ce stade, parce que nous ne faisons rien de plus», a-t-il conclu.
M. Pompeo n’a pas fait de commentaire sur ce sujet, mais vendredi, il avait confirmé que les présidents russe et américain avaient discuté lors de leur sommet du 16 juillet «d’un règlement du conflit en Syrie et de la manière d’avoir un retour des réfugiés», exilés notamment au Liban ou en Jordanie, dans leur pays d’origine.
Le ministère russe de la Défense a proposé vendredi aux États-Unis de coopérer afin d’assurer le retour des réfugiés en Syrie.
Ces propositions «tiennent compte des accords obtenus par les présidents russe et américain au cours de leur rencontre à Helsinki» lundi, a précisé un haut responsable du ministère, le général Mikhaïl Mizintsev, dans un communiqué.
Vladimir Poutine et Donald Trump ont annoncé être parvenus à plusieurs points d’accord, notamment sur la Syrie, sans entrer dans les détails, à l’issue de leur sommet bilatéral dans la capitale finlandaise.
Quatre jours plus tard, le Pentagone a annoncé une aide supplémentaire de 200 millions de dollars pour renforcer la défense de l’Ukraine, engagée dans un conflit contre des séparatistes prorusses.
Source : MONDE ÉTATS-UNIS