Le président américain a dû faire face, à un front uni entre l’Europe, la Russie, et la Chine, toutes déterminées à défendre l’accord de 2015 avec l’Iran.
Un président des Etats-Unis animant une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), c’est exceptionnel : la dernière occurrence en date remonte à 2014, avec Barack Obama sur le thème de la lutte contre la drogue.
Les règles du protocole sont en outre très strictes et le 45e locataire de la Maison Blanche, qui n’a jamais épargné ses critiques enflammées à l’ONU, savait que chacun de ses gestes et chacune de ses paroles seraient scrutés à la loupe. Il n’a finalement pas pu s’empêcher de commettre un nouveau dérapage verbal.
Ouvrant, mercredi 26 septembre, la rencontre au sommet consacrée à la bataille contre la prolifération des armes chimiques et nucléaires, Donald Trump a lancé une attaque très dure contre Pékin.
« Malheureusement, nous avons découvert que la Chine essaye d’interférer dans les élections de novembre 2018 contre mon administration. Ils ne veulent pas que je gagne, ou que nous gagnions, parce que je suis le premier président à défier la Chine sur les échanges », a-t-il lancé. Il évoquait apparemment des mesures commerciales de rétorsion visant des productions agricoles d’Etats américains à majorité républicaine.
Le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, lui répondait peu après sur ton sec que « la Chine a toujours respecté le principe de non-ingérence dans les affaires internes d’un pays » et, rejetant ces accusations, il a demandé « aux autres pays de respecter la Charte des Nations unies et de ne pas s’ingérer dans les affaires internes de la Chine ».
Source : lemonde.fr