A l’approche de l’élection du nouveau patron d’Interpol, prévue lors de la 87e assemblée générale de l’organisation internationale de police criminelle à Dubaï, mercredi 21 novembre, les esprits s’échauffent autour de la candidature du Russe Alexandre Prokoptchouk. « Il suivra n’importe quel ordre du Kremlin ! », s’est indigné Mikhaïl Khodorkovski. Depuis Londres, mardi, l’ex-oligarque russe en exil a tenu une conférence de presse en compagnie de l’homme d’affaires britannique William Browder pour protester contre l’éventuelle désignation de M. Prokoptchouk, pressenti pour prendre la relève de son prédécesseur, le chinois Meng Hongwei, « disparu » alors qu’il effectuait un déplacement dans son pays – il n’est pas réapparu en public depuis.
Les autorités de Pékin ont confirmé qu’il faisait l’objet d’une enquête pour corruption et Interpol a accepté une lettre de démission sans signature manuscrite. Dans ce contexte particulier, la perspective de son remplacement par le représentant d’un « autre » Etat autoritaire, nourrit la polémique. « Si un Russe dirige Interpol, l’Occident devra se chercher un plan B, une nouvelle agence… », a souligné William Browder. Tout comme M. Khodorkovski, ce dernier a fait l’objet d’une « notice rouge » – sorte de mandat d’arrêt international transmis aux 192 adhérents d’Interpol par l’un de ses membres – pour des motivations jugées politiques.
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