Le ministre de l’Intérieur, invité de France inter ce mardi, est convoqué au Sénat dans l’après-midi pour s’expliquer sur les violences qui se sont déroulées à Paris, le week-end dernier.
Invité du grand entretien de France inter ce mardi matin, Christophe Castaner a passé un premier oral face aux journalistes avant d’être auditionné par le Sénat et l’Assemblée nationale. Le ministre de l’Intérieur répondra en effet aux questions des sénateurs, ce mardi après-midi, avec son collègue Bruno Le Maire, ministre de l’Économie. Ils devront s’expliquer sur les débordements qui se sont déroulés à Paris, samedi 16 mars, à l’occasion de la mobilisation des «gilets jaunes», alors que l’opposition accuse le gouvernement de «laxisme sécuritaire».
Au lendemain des annonces de l’exécutif, Christophe Castaner est revenu, au micro de France Inter, sur la «nécessité de se doter de moyens nouveaux» devant l’ampleur des violences, qu’il qualifie «d’émeutes». «La doctrine de maintien de l’ordre sera en évolution permanente», déclare-t-il. «Nos consignes n’ont pas été appliquées samedi», affirme le ministre de l’Intérieur, qui fait porter la responsabilité de l’échec à la préfecture de police. Le préfet de police Michel Delpuech a d’ailleurs été limogé.
Castaner a également affirmé que des «casseurs» venus de pays étrangers, «notamment d’Allemagne et d’Italie étaient présents pour soutenir les black-blocks». Interrogé sur sa part de responsabilités dans les violences de samedi, Christophe Castaner a assuré qu’il n’avait jamais songé à la démission, et que «être chef, ce n’est pas se battre la coulpe».
Les ministres seront auditionnées par les deux commissions réunies des Lois et des Affaires économiques du Sénat. Ils devront s’expliquer concernant «les moyens mis en place pour faire face à ces troubles et sur les conséquences de ces nouvelles dégradations sur la situation du commerce et l’attractivité économique de notre pays», a précisé le Sénat dans un communiqué. Une nouvelle fois, la droite et la gauche se réunissent pour faire le procès de la macronie. «Castaner a voulu être ministre de l’Intérieur, j’espère qu’il répondra comme il doit savoir le faire», commente, remonté, le sénateur Patrick Kanner à France inter.
Source : Le Figaro