Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a rendu hommage lundi au patriarche maronite émérite Nasrallah Sfeir, décédé dans la nuit de samedi à dimanche trois jours avant son 99e anniversaire.
“Il a vécu pour le Liban et est mort pour que le Liban vive”, a dit M. Berry, en référence au 76e patriarche de l’Église maronite, connu pour son opposition farouche à la présence syrienne au Liban et pour son engagement en faveur de la réconciliation entre druzes et chrétiens.
Le patriarche Sfeir “a personnifié le projet national du vivre-ensemble entre les différentes communautés (…)”, a rappelé le président du Législatif, soulignant que l’ancien chef de l’Église maronite “a toujours été attaché à la paix et la stabilité du Liban”.
“Aujourd’hui, le Liban perd l’une de ses bénédictions et son protecteur (…)”, a conclu Nabih Berry.
Par ailleurs, le ministre de l’Education, Akram Chehayeb, a annoncé lundi la fermeture des écoles et instituts techniques publics et privés jeudi, en vertu de la circulaire du Premier ministre, Saad Hariri, qui a décrété deux jours de deuil officiel. La veille, le secrétaire général des écoles catholiques, le père Boutros Azar, avait également décrété la fermeture de ces écoles jeudi. Les funérailles de Mgr Sfeir se tiendront ce jour-là.
M. Chehayeb a également proposé d’inclure dans l’ouvrage d’histoire unifié enseigné dans les écoles un chapitre sur le parcours du patriarche Sfeir.
La dernière apparition publique du cardinal, né le 15 mai 1920 à Reyfoun dans le Kesrouan, datait du 20 avril lorsqu’il a reçu, en compagnie de son successeur, Mgr Béchara Raï, le chef de l’État, Michel Aoun, à l’occasion de la messe de Pâques à Bkerké. Quelques jours plus tard, le 26 avril, le patriarche émérite avait été admis à l’hôpital Hôtel-Dieu de Beyrouth pour une congestion pulmonaire