Le sous-secrétaire d’État américain, David Satterfield, à nouveau à Beyrouth dans le cadre d’allers-retours qu’il effectue depuis bientôt deux mois entre le Liban et Israël, avec pour mission de régler le litige frontalier maritime entre les deux pays, n’a rien laissé transparaître des réunions qu’il a eues hier avec les responsables. Le litige sur le tracé des frontières bloque le processus d’exploitation des ressources hydrocarbures offshore, notamment dans la partie contestée du bloc 9.
Le sous-secrétaire d’État américain, dont il s’agit probablement de la dernière visite en tant qu’intermédiaire, a vraisemblablement apporté avec lui de nouveaux éléments dans le cadre des pourparlers indirects qu’il mène entre les deux parties, et les aurait présentés aux responsables libanais. Mais il n’a rien laissé filtrer des réunions qu’il a tenues tour à tour avec le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, le président du Parlement, Nabih Berry, et le chef du gouvernement, Saad Hariri. Tant à sa sortie du palais Bustros (où il a discuté brièvement avec le ministre de la Défense, Élias Bou Saab, avant son entretien avec M. Bassil), qu’à Aïn el-Tiné et au Grand Sérail, M. Satterfield n’a fait aucune déclaration. C’est tout juste si l’ambassadrice des États-Unis, Elizabeth Richard, qui l’accompagnait dans sa tournée, a indiqué qu’« on attend des réponses » libanaises aux réponses israéliennes concernant les exigences du Liban.
Le ministre des Affaires étrangères devrait rapporter tant au gouvernement qu’au chef de l’État, Michel Aoun, les propos de M. Satterfield, lequel s’est à nouveau rendu en soirée auprès de M. Bassil pour l’informer des résultats de ses réunions tenues tour à tour avec MM. Berry et Hariri.