Le nouveau Premier ministre britannique souhaite maintenir la date butoir du 31 octobre, fixée après deux reports. Mais sa stratégie interroge.
Tout juste désigné par les membres du parti conservateur pour prendre la succession de Theresa May à la tête du parti et à Downing Street, Boris Johnson s’est engagé ce mardi 23 juillet à mettre en œuvre le Brexit pour le 31 octobre.
Le 31 octobre est la dernière date butoir fixée après deux reports. L’ex-maire de Londres menace lui d’un Brexit sans accord à cette date mais veut croire dans le même temps à la possibilité de trouver un terrain d’entente.
Dans l’idéal, Boris Johnson voudrait pouvoir obtenir un nouveau traité de retrait en lieu et place de l’accord négocié par la Première ministre sortante Theresa May, rejeté à trois reprises par le Parlement britannique. Mais il admet lui-même que cette perspective est presque hors de portée, compte tenu des vacances parlementaires cet été et de la mise en place de nouvelles équipes dirigeantes tant à Londres qu’à Bruxelles.
Il ne resterait que quelques semaines tout au plus en septembre et octobre pour négocier, alors que l’accord actuel a été le fruit de 17 mois de discussions difficiles qui ont débouché sur un texte fleuve de 585 pages. L’Union européenne n’a quant à elle de cesse de répéter qu’elle n’est prête à des changements que dans la déclaration politique sur les liens futurs, laquelle accompagne le traité de retrait.
L’autre possibilité envisagée par Boris Johnson serait de faire ratifier par le Parlement seulement les « meilleures morceaux » de l’accord porté par Theresa May. Cela comprendrait des points peu litigieux comme les droits des citoyens européens, des questions de sécurité et de coopération diplomatique. En serait exclu le fameux « backstop », à savoir le filet de sécurité qui vise à éviter le retour d’une frontière dure entre la République d’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord.