Jared Kushner, gendre et conseiller principal du président américain Donald Trump, s’est entretenu jeudi au Caire avec le président Abdel Fattah al-Sissi de la paix au Proche-Orient, selon un communiqué officiel.
Le responsable américain effectue une tournée dans plusieurs Etats de la région, pour promouvoir le plan de paix de Washington très controversé, rejeté par les Palestiniens et critiqué par la Jordanie. Mercredi, il a rencontré à Amman le roi Abdallah II de Jordanie et s’est entretenu en Israël avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Selon la présidence égyptienne, les deux parties ont discuté des “moyens de consolider la paix et la stabilité dans la région”.
Accompagné par Jason Greenblatt, l’émissaire du président Trump pour le Moyen-Orient, M. Kushner a informé le président égyptien des contacts que la délégation américaine avait établis avec diverses parties “pour remettre les négociations entre Palestiniens et Israéliens sur les rails”, d’après le communiqué.
M. Kushner a présenté en juin à Bahreïn le volet économique du plan américain, faisant notamment miroiter 50 milliards de dollars d’investissements internationaux dans les Territoires palestiniens et les pays arabes voisins sur dix ans.
L’aspect politique, au coeur du conflit, n’a toujours pas été dévoilé, notamment concernant l’occupation israélienne, la création d’un Etat palestinien et le droit au retour des réfugiés, chassés par la création d’Israël en 1948 puis par la guerre de 1967.
Les Palestiniens boycottent le plan américain, accusant l’administration Trump de parti pris en faveur d’Israël.
Selon le bureau de M. Sissi, l’Egypte a réitéré son engagement en faveur d’une “solution à deux États et de l’édification d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale”.
M. Kushner refuse de parler de la solution dite “à deux Etats”, pourtant au coeur de la diplomatie mondiale depuis des décennies.
AFP