L’Assemblée Générale des Nations Unis a adopté en ce lundi 16 septembre, la proposition du Président de la République , le Général Michel Aoun, de créer une Académie pour les rencontres humaines et le dialogue. Cette académie des Nations Unis devrait être basée au Liban. Le projet de résolution a été rédigé par l’Afghanistan, l’Arménie, le Bénin, la Guinée Equatoriale, la Hongrie, le Koweit, le Liban, le Maroc, la Pologne, le Suriname et le Vénézuela.
Le ministère des Affaires étrangères Gebran Bassil a déclaré que «Le 16/9/2019, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté avec 165 voix la résolution relative à l’initiative du président Aoun de créer une Académie de rencontre et de dialogue des hommes en confirmation à la volonté interculturelle des civilisations interculturelle des civilisations et des civilisations d’établir des espaces de rencontre et de dialogue et de promouvoir la diplomatie préventive afin de mettre fin aux conflits et de lutter contre l’extrémisme dans ses diverses manifestations ».
Il a ajouté :« La création de l’Académie au Liban, en tant qu’organisation internationale de rencontre et de dialogue, ouvre une voie internationale fondée sur un dialogue permanent afin de promouvoir l’esprit de coexistence et l’acceptation de l’autre dans notre monde multiple, consolidant ainsi la paix et la sécurité ».
Le texte de la résolution :
Académie de l’homme pour la rencontre et le dialogue :
L’Assemblée générale,Réaffirmant les buts et principes consacrés dans la Charte des Nations Unies, Rappelant toutes ses résolutions pertinentes, en particulier les résolutions 56/6 du 9 novembre 2001 sur le Programme mondial pour le dialogue entre les civilisations,57/6 du 4 novembre 2002 sur la Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde, 2001-2010, 58/128 du 19 décembre 2003 sur la promotion de la compréhension, de l’harmonie et de la coopération culturelles et religieuses, 59/23 du 11 novembre 2004 sur la promotion du dialogue entre les religions, 59/199 du 20 décembre 2004 sur l’élimination de toutes les formes d’intolérance religieuse, 61/161 du 19décembre 2006 sur l’élimination de toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction, 73/90 du 7 décembre 2018 sur l’Université pour la paix et73/129 du 12 décembre 2018 sur la promotion du dialogue, de l’entente et de la coopération entre les religions et les cultures au service de la paix, Saluant l’action que mènent les entités compétentes du système des Nations Unies pour encourager l’acquisition de valeurs et de compétences propices à une culture de paix, notamment par la voie de l’éducation et de la formation à la promotion du dialogue et de la concertation, Considérant qu’il importe de promouvoir une éducation en faveur de la paix qui encourage le respect des valeurs inhérentes à la paix et à la coexistence universelle entre les êtres humains, notamment le respect de la vie, de la dignité et de l’intégrité de la personne humaine, ainsi que l’amitié et la solidarité entre les êtres humains, sans distinction de nationalité, de race, de sexe, de religion ou de culture, Rappelant l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon 20301 et la nécessité d’en coordonner les efforts d’exécution,
Consciente de l’importance de la Déclaration2 et du Programme d’action3 en faveur d’une culture de paix, qu’elle a adoptés le 13 septembre 1999, qui sont le cadre universel dans lequel la communauté internationale, particulièrement le système des Nations Unies, doit promouvoir une culture de paix et de non-violence pour le bien de l’humanité, en particulier celui des générations à venir, Consciente également de la pertinence de la pleine exécution du Programme 2030 et de ses objectifs de développement durable, notamment l’objectif 4, consistant à assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, l’objectif 5, consistant à parvenir à l’égalité des sexes et à autonomiser toutes les femmes et les filles, et l’objectif 16, consistant à promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, à assurer l’accès de tous à la justice et à mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous, Considérant que la diversité culturelle et le fait que tous les peuples et toutes les nations aspirent au développement culturel constituent une source d’enrichissement mutuel pour la vie culturelle de l’humanité, Convaincue que la promotion du pluralisme culturel, de la tolérance à l’égard des diverses cultures et civilisations et du dialogue qu’elles entretiennent servirait les efforts que font tous les peuples et toutes les nations pour enrichir leur propre culture et leurs propres traditions en procédant à des échanges mutuellement bénéfiques de savoirs et d’acquis intellectuels, moraux et matériels, Considérant que les initiatives de dialogue lancées aux niveaux national, régional et international peuvent contribuer utilement à une meilleure prise de conscience et à une meilleure compréhension des valeurs qui sont communes à l’ensemble du genre humain,
Exprimant sa reconnaissance au Président de la République libanaise pour l’action qu’il mène en vue de renforcer le rôle du Liban en tant que centre de dialogue et de diversité, en particulier par la voie de son initiative consistant à créer l’Académie de l’homme pour la rencontre et le dialogue, 1. Se félicite de l’initiative prise par le Président de la République libanaise de créer à Beyrouth l’Académie de l’homme pour la rencontre et le dialogue ; 2. Engage le Secrétaire général, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture et les autres institutions spécialisées concernées à soutenir, dans la limite des ressources existantes et conformément à leur mandat, l’action menée pour créer l’Académie ; 3. Prie le Secrétaire général de la tenir informée de la suite donnée à la présente résolution.