Boris Johnson a mis mercredi le Parti travailliste au défi de le renverser par une motion de censure, à la reprise des débats parlementaires et au lendemain de la décision de la Cour suprême, qui a jugé illégale sa décision de suspendre les travaux du Parlement.
«Ce Parlement doit s’effacer et laisser le gouvernement mettre le Brexit en oeuvre, ou présenter une motion de censure et faire enfin face au jugement des électeurs», a déclaré le premier ministre britannique.
Jeremy Corbyn, chef de file du parti travailliste, s’est quant à lui dit favorable à des élections anticipées, une fois la sortie de l’Union européenne repoussée. «C’est très simple. Si vous voulez des élections, demandez un report et organisons un scrutin», a-t-il déclaré.
Après la perte de sa majorité parlementaire et une série de défaites lors de votes successifs sur le Brexit, le premier ministre avait décidé début septembre de geler pour cinq semaines les débats à la Chambre des communes. A l’unanimité, la Cour suprême du Royaume-Uni a jugé cette initiative dépourvue de toute justification.
Avant la suspension des travaux du parlement, les députés ont adopté une loi imposant à Boris Johnson de solliciter auprès de l’UE un report de trois mois de la date du Brexit si aucun nouvel accord n’était conclu d’ici au 19 octobre.
Plus de trois ans après le vote des Britanniques en faveur d’une sortie de l’Union européenne, la Chambre des communes ne parvient toujours pas à trouver d’issue sur le Brexit.