Le chef de l’état a réfuté toute remise en cause de la doctrine économique libanaise, indiquant que le Liban a adopté une économie libre parrainée par les lois et règlements en vigueur. Le Président de la République a demandé aux syndicats des changeurs de préserver les intérêts du pays et de ne pas nuire à sa réputation financière, économique et touristique, soulignant que le Liban est en train de mettre en place une économie libre régie par les lois et règlements applicables. Il les a également appelé à l’adoption d’une charte d’éthique professionnelle, et notamment avec l’unification des taux de changes au sein de la profession en coordination avec la Banque du Liban et le comité de contrôle bancaire.
Le Président du Syndicat, Mahmoud Mourad, a remercié le Président de la République pour l’avoir écouté concernant la situation des changeurs de fonds au cours des circonstances exceptionnelles vécues au cours de cette semaine. Pour rappel, les changeurs ont été soumis à une vivre pression de la demande, en raison notamment d’une pénurie de billet verts sur le marché, les banques refusant de les fournir, y compris pour financer l’achat de marchandises jugées nécessaires comme l’essence, le blé ou les médicaments. Face à l’augmentation de la demande, le taux de change chez les changeurs a atteint jusqu’à 1650 LL/USD contre un taux officiel de 1507 LL/USD. Face à cette situation, certains secteurs d’activité ont menacé d’une grève générale. Le chef de l’état avait, de son côté, menacé de poursuites judiciaire toute personne nuisant à la réputation financière du Liban. Elie Sorour, le vice-président du syndicat des changeurs a pour sa part estimé, à l’issue de la réunion, que la devise verte disponible sur le marché, et d’écarter tout risque de panique. Il a également souligné que les changeurs restent soumis au contrôle de la Banque centrale du Liban et de la Commission de contrôle bancaire et non aux Forces de Sécurité Intérieure ou à d’autres services identiques.