Les leaders loyalistes et indépendantistes calédoniens ont finalement réussi à trouver un compromis sur la date du prochain référendum sur l’indépendance de l’archipel.
Les leaders loyalistes et indépendantistes calédoniens, réunis jeudi à Matignon autour d’Edouard Philippe, ont finalement réussi dans la nuit de jeudi à vendredi à trouver un compromis sur la date du prochain référendum sur l’indépendance de l’archipel, qui aura lieu le 30 août ou le 6 septembre, et sur la question sensible de l’électorat. La date exacte du deuxième référendum sur l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, qui doit être fixée par l’Etat, sera décidée dans les 15 prochains jours, “afin que nous soyons en mesure de garantir la mobilisation des moyens équivalents” à ceux engagés lors du premier scrutin et “afin que les conditions matérielles du scrutin soient aussi irréprochables”, a annoncé le premier ministre à l’issue de 15 heures de discussion. “Ca n’est pas une simple date, et ça n’est pas une date simple à fixer”, a-t-il dit.
Après le premier référendum d’autodétermination, qui s’est tenu le 4 novembre 2018 et a vu la victoire du “non” à l’indépendance (56,7%), le premier ministre voulait absolument “trouver un consensus” au sein du Comité des signataires de l’accord de Nouméa, signé en 1998, qui a mis en place un processus de décolonisation par étapes, aboutissement du travail de réconciliation entre les Kanak et les Caldoches, entamé en 1988 avec les accords de Matignon, à la suite des violences des années 1980, qui avaient culminé avec la prise d’otages et l’assaut de la grotte d’Ouvéa en mai 1988 (25 morts).
Source : Le Figaro