Cinquième étape de la saison Nobel et sans doute le plus attendu, le prix Nobel de la paix est décerné ce vendredi à Oslo sur fond de conjectures tous azimuts, plus ou moins fantaisistes.
Greta Thunberg ? Le Premier ministre éthiopien ? Une organisation oeuvrant pour la liberté de l’information ou pour les réfugiés ? Peut-être quelqu’un de radicalement différent ? Le comité Nobel norvégien mettra fin au suspense en annonçant sa décision à 11H00 (09H00 GMT).
Comme chaque année, les spéculations vont bon train pour deviner qui succédera au gynécologue congolais Denis Mukwege et à la Yazidie Nadia Murad, récompensés conjointement l’an dernier pour leur combat contre les violences sexuelles.
Pour les bookmakers, peu de doutes: Greta Thunberg, la jeune égérie suédoise de la lutte contre le changement climatique, est archi-favorite. Sa cote est de 1,37 chez Ladbrokes.
Mais les experts, qui se trompent plus souvent qu’à leur tour, ont de sérieux doutes en raison notamment de son jeune âge –16 ans– qui pourrait faire de la prestigieuse récompense un fardeau très lourd à porter.
“Le comité a le temps d’attendre”, estimait jeudi soir Knut Magnus Berge, commentateur de la chaîne publique norvégienne NRK.
Tout pronostic est rendu extrêmement complexe par le secret entourant les candidatures. D’elles, on ne connaît que le nombre –304 cette année– mais l’Institut Nobel reste muet sur leur identité pendant au moins 50 ans.
Certains spécialistes en relations internationales et médias se hasardent cependant au jeu des devinettes.
Artisan d’une réconciliation spectaculaire de son pays avec l’Erythrée, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed compte ainsi parmi les favoris.
A moins que la crise migratoire et les situations d’urgence humanitaire n’aient conduit les cinq membres du comité Nobel à porter leur choix sur des organisations comme l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et son chef Filippo Grandi, SOS Méditerranée ou encore le Programme alimentaire mondial (PAM).