Selon le New York Times, 20 000 dollars sont promis à qui apportera une information conduisant à une condamnation. En général, ce genre de crime reste impuni.
Deux dauphins retrouvés morts à quelques jours d’intervalle sur des plages de Floride. Ils ont succombé à des blessures provoquées par des balles ou a des coups de couteaux. Cette situation inquiétante a inéluctablement conduit les autorités fédérales à l’ouverture d’une enquête et à offrir une récompense à quiconque serait capable de fournir des informations sur l’auteur de ces actes.
Un mâle a été retrouvé le 30 janvier dernier, comme l’indique le New York Times, mort après un impact de balle ou d’un objet très aiguisé au niveau de son rostre. Quelques jours plus tard, le corps d’un autre mâle a été découvert sur une plage non loin de là avec une blessure par balle sur le flanc gauche. Les autorités proposent 20 000 dollars en l’échange d’une information qui permettrait une condamnation dans cette affaire. Selon la loi de protection des mammifères marins, le coupable risque jusqu’à 100 000 dollars d’amende et un an de prison.
Des dauphins habitués à l’Homme
Les scientifiques estiment que ces actes criminels s’expliquent par le fait qu’il est de plus en plus fréquent que des êtres humains nourrissent les dauphins, qui, peu à peu, baissent leur gardes en la présence de l’Homme. Des pêcheurs ont ainsi déjà été soupçonné d’avoir abattu des dauphins téméraires venus s’emparer de leurs prises du jour.
Stacey Horstman, de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, explique au New York Times : “Quand des dauphins sont nourris par les humains, leur comportement change. Ils perdent leur méfiance naturelle envers les hommes et les bateaux. La meilleure chose à faire est de ne pas leur donner de quoi manger, de ne pas chercher à leur tendre la main. Cela peut conduire à des situations dramatiques…”
En moins d’une vingtaine d’années, 29 dauphins ont été abattus au sud-est des États-Unis par des flèches, des armes à feu, des harpons, voire des tournevis. Dans la majorité des cas, le crime reste impuni.