Cet appareil conçu par une équipe de chercheurs de l’université de Chicago est plus efficace que les brouilleurs traditionnels car il est porté par l’utilisateur.
S’assurer qu’il n’y a pas un micro caché dans une salle avant une discussion n’est plus cantonné aux films d’espionnage. Le succès massif des objets connectés offre à tout un chacun l’opportunité de s’inquiéter que des oreilles indiscrètes espionnent ses conversations privées. Un souci légitime, puisqu’une enquête de Bloomberg a révélé que des propriétaires d’enceintes dotées de l’assistant virtuel d’Amazon Alexa avaient été écoutés à leur insu par des employés de l’entreprise.
Cela ne serait pas arrivé s’ils avaient été équipés de cet épais bracelet conçu par des chercheurs de l’université de Chicago. Bardé de haut-parleurs à ultrason, il projette autour de celui qui le porte un champ d’ondes sonores inaudibles pour les humains, mais qui vient brouiller les microphones à proximité. Au lieu d’un enregistrement de conversations, les employés d’Amazon auraient entendu un épais bruit blanc.
Il existe aujourd’hui des brouilleurs à ultrason qui fonctionnent sur le même principe, mais ils ne sont efficaces que contre les micros identifiés puisque les ultrasons ont tendance à se déplacer dans une seule direction. Les haut-parleurs équipant le bracelet souffrent de la même limitation: c’est pourquoi les chercheurs en ont placé tout autour, ce qui lui permet d’envoyer des ondes à 360 degrés. C’est pour cette même raison que ces derniers ont conçu un brouilleur à porter au poignet. Puisqu’on parle souvent en agitant les mains, les ultrasons sont davantage diffusés, ce qui maximise son efficacité.
«Malgré l’intérêt pour les enceintes connectées, les consommateurs se méfient de plus en plus que ces appareils écoutent – et enregistrent – des conversations personnelles. Il est donc primordial de construire des outils qui permettent de se protéger contre les utilisations abusives des micros», notent les chercheurs.