Alors que le nouveau coronavirus est arrivé au Liban, on fait le point sur les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour se protéger et éviter la propagation de la maladie.
les bons gestes à adopter au niveau individuel pour se prémunir de la maladie en cas d’épidémie.
Quels sont les sSymptômes de Covid-19?
L’infection au nouveau coronavirus se manifeste par des symptômes similaires à la grippe: température supérieure à 38,5°C, toux, difficulté à respirer, douleurs musculaires ou fatigue. Dans les cas les plus graves, les patients peuvent entrer en détresse respiratoire aiguë sévère qui peut s’avérer fatale. Les personnes de plus de 75 ans, celles atteintes de certaines maladies chroniques (l’insuffisance cardiaque ou respiratoire, l’obésité massive, l’asthme, la bronchite chronique dite BPCO), les femmes enceintes et les nourrissons sont parmi les plus vulnérables. À ce jour, le taux de mortalité est estimé à environ 2,3% pour la population générale.
Pour l’heure, il n’existe aucun vaccin permettant de prévenir l’infection et les traitements antiviraux disponibles et en cours d’essai n’ont pas encore fait preuve d’une très grande efficacité sur le virus dans les cas les plus graves.
Quel est le mode de transmission de la maladie?
Le mode de transmission du coronavirus est sensiblement le même que celui de la grippe. Il se transmet d’homme à homme directement par voie aérienne par les gouttelettes de salive et postillons que l’on émet en toussant et en éternuant, ou indirectement lors de contacts rapprochés avec des surfaces fraîchement contaminées par ces sécrétions (les mains ou les poignées de portes par exemple).
Le coronavirus survit quelques heures sur les surfaces inertes et quelques jours dans un milieu aqueux. La période d’incubation du coronavirus (c’est-à-dire le temps entre l’exposition et l’apparition des symptômes) est actuellement estimée entre deux et 14 jours. À ce stade, nous savons que le virus peut être transmis par des personnes infectées qui présentent des symptômes. On ne sait toutefois pas encore si des patients infectés mais non symptomatiques peuvent le transmettre. Ce qui compliquerait grandement la gestion de l’épidémie pour les autorités sanitaires.
Faut-il porter un masque?
Toutes les personnes malades doivent porter un masque pour éviter de contaminer les gens autour d’eux. Les autorités sanitaires recommandent à tout patient présentant des symptômes similaires à ceux de la grippe de porter au moins un masque chirurgical (environ 2 euros en pharmacie) pour éviter de contaminer leur entourage. Ce type de masque anti-projection permet tout simplement de piéger les gouttelettes de salive d’un patient malade ce qui limite le risque de propagation du virus.
En revanche, ces masques simples ne protègent pas complètement une personne saine d’une contamination. Comme ils ne sont pas complètement collés au visage, ils peuvent laisser passer de l’air non filtré. Par ailleurs, les masques anti-pollution, censés protéger contre les particules fines dégagées par les pots d’échappement, n’ont aucune efficacité protectrice lors d’une épidémie.
Pour bénéficier d’une plus grande protection, il existe des masques filtrants, hiérarchisés en 3 classes selon le degré de filtration de l’air (FFP1, FFP2 et FFP3). Dans le cas du coronavirus, il faut au minimum un masque de niveau FFP2 (environ 4 euros) pour se protéger efficacement. Ils sont recommandés pour le personnel soignant et l’entourage proche des patients hospitalisés suspectés d’être contaminé par le coronavirus.
L’efficacité des masques chirurgicaux n’est garantie que 3 heures. Cela grimpe à 8 heures pour les masques filtrants FFP. Il faut donc les changer régulièrement et veiller à bien les positionner sur le visage pour éviter toute fuite. D’autre part, un masque est à usage unique et ne peut en aucun cas être lavé pour être réutilisé. Au-delà de la durée garantie de protection, il faut le jeter à la poubelle en prenant garde de ne pas toucher le masque lui-même, potentiellement contaminé, et de ne manipuler que les ficelles qui permettent de le maintenir. Une notice est généralement fournie pour expliquer comment opérer en toute sécurité.
Les masques chirurgicaux tout comme les masques FFP2 sont disponibles en pharmacie ou sur internet.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande d’adopter une série de «gestes barrières», tels que l’application scrupuleuse des règles d’hygiène de base: se laver les mains très régulièrement (avec une solution hydroalcoolique ou du savon et de l’eau), éternuer ou tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs jetables, aérer les pièces et évitez tout contact étroit avec des personnes malades.
Concernant les surfaces inertes susceptibles de contenir des germes, comme un smartphone ou une poignée de porte, un nettoyage avec un gel hydroalcoolique n’est pas suffisant. Il faut utiliser un détergent efficace comme ceux retrouvés à l’hôpital (Surfa’safe Premium de chez Anios ou encore le spray Stericid). Toutefois, ces décontaminations ne sont recommandées que lorsqu’une infection au coronavirus est confirmée.
De plus, même si la vaccination anti-grippale n’a aucun effet sur le coronavirus, cette dernière permet de limiter l’apparition de symptômes grippaux et de réduire ainsi la confusion entre une infection par la grippe et le CoVID-19. Se vacciner vous protégera de la grippe tout en rendant service aux autorités de santé dans la gestion globale de l’épidémie.