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Et si l’intelligence artificielle (IA) devenait notre meilleure alliée face aux bactéries super-résistantes ? C’est ce que suggèrent les résultats obtenus par des chercheurs du MIT et de Harvard. Après avoir formé une IA aux effets biologiques de près de 2 500 molécules, comprenant des médicaments existants et des produits naturels, ces scientifiques ont mis à sa disposition un répertoire d’environ 6 000 composés chimiques, lui demandant d’identifier ceux qui pourraient avoir une forte activité antibactérienne. L’IA n’a trouvé qu’un seul candidat, baptisé halicine.
Puisque découvrir de nouveaux médicaments nécessite de traiter de grandes quantités de données, ces scientifiques ont formé une intelligence artificielle en lui enseignant les effets biologiques de près de 2 500 molécules (plus précisément, les caractéristiques chimiques qui rendent celles-ci efficaces contre la bactérie Escherichia coli) comprenant 1 700 médicaments existants et 800 produits naturels. Après quoi, ils ont mis à sa disposition un répertoire d’environ 6 000 composés médicamenteux en lui demandant de les passer en revue et d’identifier ceux ayant une forte activité antibactérienne. Or elle en a trouvé un : l’halicine, jusqu’ici testée comme traitement potentiel du diabète.
Or, lors d’expériences menées en laboratoire, cette molécule est venue à bout de presque toutes les espèces de bactéries, y compris celles résistant à d’autres antibiotiques comme Clostridium difficile, Acinetobacter baumannii et Mycobacterium tuberculosis. Seule Pseudomonas aeruginosa, qui s’attaque généralement aux voies urinaires et respiratoires, a, lui, survécu.
Chez des souris infectées par une souche d’Acinetobacter baumannii résistante à tous les types d’antibiotiques connus, une pommade à base d’halicine les a totalement guéries en moins de 24 heures.
« Nous voulions développer une plateforme qui nous permettrait d’exploiter la puissance de l’intelligence artificielle pour inaugurer une nouvelle ère de découverte d’antibiotiques », explique James Collins, auteur principal de l’étude. « Notre approche a révélé cette molécule étonnante qui est sans doute l’un des antibiotiques les plus puissants qui aient jamais été découverts. »
Un mode d’action inédit
Cerise sur le gâteau : en étudiant son mode d’action, les chercheurs ont découvert que l’halicine perturbait la capacité des bactéries à maintenir un gradient électrochimique sur leurs membranes externes, affectant la façon dont elles stockent l’énergie. De quoi les tuer rapidement. Un mécanisme d’action inédit pour lequel les bactéries pourraient avoir plus de mal à développer une résistance.
« Lorsque vous avez affaire à une molécule qui s’associe aux composants de la membrane d’une cellule, celle-ci ne peut pas nécessairement acquérir une seule mutation ou quelques mutations pour changer la chimie de sa membrane externe », explique Jonathan Stokes, auteur principal de cette étude complémentaire. « De telles mutations ont tendance à être beaucoup plus complexes à acquérir évolutivement. » Pour preuve, une première expérience a montré qu’Escherichia coli ne développait aucune résistance à l’halicine après 30 jours de traitement. À titre de comparaison, la même bactérie commence à développer une résistance à l’antibiotique ciprofloxacine en seulement 3 jours et est, après 30 jours, environ 200 fois plus résistante à cette molécule.
Un mode d’action inédit
Cerise sur le gâteau : en étudiant son mode d’action, les chercheurs ont découvert que l’halicine perturbait la capacité des bactéries à maintenir un gradient électrochimique sur leurs membranes externes, affectant la façon dont elles stockent l’énergie. De quoi les tuer rapidement. Un mécanisme d’action inédit pour lequel les bactéries pourraient avoir plus de mal à développer une résistance.
« Lorsque vous avez affaire à une molécule qui s’associe aux composants de la membrane d’une cellule, celle-ci ne peut pas nécessairement acquérir une seule mutation ou quelques mutations pour changer la chimie de sa membrane externe », explique Jonathan Stokes, auteur principal de cette étude complémentaire. « De telles mutations ont tendance à être beaucoup plus complexes à acquérir évolutivement. » Pour preuve, une première expérience a montré qu’Escherichia coli ne développait aucune résistance à l’halicine après 30 jours de traitement. À titre de comparaison, la même bactérie commence à développer une résistance à l’antibiotique ciprofloxacine en seulement 3 jours et est, après 30 jours, environ 200 fois plus résistante à cette molécule.
Souirce : Le Point.fr