Deux nouveaux députés ont été testés positifs. Les rassemblements de plus de 1 000 personnes sont désormais interdits dans le pays.
Un bilan qui s’alourdit une nouvelle fois. Dimanche, le cap symbolique des 1 000 cas de coronavirus en France a été franchi. D’après le dernier bilan, 1 126 personnes sont contaminées par le virus, qui a fait 19 morts. Ces 24 dernières heures, on compte ainsi 177 cas de plus. Les rassemblements de plus de 1 000 personnes seront désormais interdits en France pour freiner la propagation du coronavirus, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran à l’issue d’un Conseil de défense à l’Élysée de plus de deux heures. « À l’échelle nationale, tous les rassemblements de plus de 1 000 personnes sont désormais interdits. Les préfets, les ministères feront remonter une liste d’événements considérés comme utiles à la vie de la nation : les manifestations en feront partie, comme les concours ou encore le recours aux transports en commun », a-t-il précisé. Jusqu’ici, les rassemblements de plus de 5 000 personnes étaient interdits jusqu’à la mi-avril.
Cette annonce devrait avoir des conséquences importantes dans le monde du sport et des spectacles. Les autorités multiplient déjà les annulations d’événements comme le Salon du livre, prévu du 20 au 23 mars, ou le Mondial du tatouage prévu à l’origine du 13 au 15 mars à Paris. Plusieurs événements sportifs ont également été reportés ce week-end, notamment le match de foot de Ligue 1 Strasbourg-PSG prévu samedi, ou celui de rugby féminin entre l’Écosse et la France dans le tournoi des Six Nations. « Nous sommes toujours ce soir au stade 2, cela veut dire que notre priorité est de tout faire pour ralentir la circulation du virus sur le territoire national », a souligné le ministre. « L’épidémie n’a pas, à ce stade, touché tout le pays, mais elle progresse dans certains territoires dans lesquels l’activité virale est très dynamique », a précisé le ministre, qui va assouplir les conditions pour avoir recours à des téléconsultations et a également signé un décret permettant de déplafonner les heures supplémentaires pour les professionnels de santé à l’hôpital.
Face à la situation exceptionnelle, la France se prépare au passage au stade 3 de l’état d’alerte, « inexorable » selon Emmanuel Macron, et qui devrait survenir dans les prochains jours. Contrairement au stade 2, le stade 3, celui de l’épidémie, ne vise plus à enrayer la propagation mais à en atténuer les conséquences. Ce stade prévoit la suspension de certains transports en commun, la fermeture d’écoles sur tout ou partie du territoire, la restriction des rassemblements et la mobilisation de tous les secteurs de soin : hôpitaux, professionnels de santé libéraux et services de soin et d’aide à domicile. Pour les établissements de santé, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, il s’agit d’être prêts pour le déclenchement du « plan blanc », qui avait été déclenché le 25 février dans les hôpitaux de Creil et de Compiègne, dans l’Oise. Un « plan bleu », le pendant pour les Ehpad, sera activé pour prévoir l’augmentation du personnel et empêcher l’isolement des résidents.
En renfort des établissements de santé, la réserve sanitaire composée de professionnels de santé volontaires (directeur d’hôpital, médecin, psychologue, pharmacien, infirmier, ambulancier), y compris ceux à la retraite depuis moins de 5 ans, est mobilisée en anticipation des besoins. « Les personnes âgées sont les plus vulnérables face au virus et doivent être protégées », a rappelé la Direction générale de la santé, recommandant d’éviter que les moins de 15 ans ne leur rendent visite.
Source : Le Point.fr