Le gouvernement a mis en quarantaine jusqu’au 3 avril la Lombardie et 14 autres provinces dans le Piemont, la Vénétie, l’Émilie-Romagne et les Marches.
Comment bloquer le virus sans paralyser l’économie? Protéger le Sud sans briser le Nord? Maintenir chez elles pas moins de 16,7 millions de personnes dans une démocratie qui ne peut mobiliser l’armée à grande échelle? C’est une équation délicate que doit résoudre le président du conseil italien, Giuseppe Conte, pour affronter la propagation incontrôlée du coronavirus depuis deux semaines en Italie.
Avec près de 6 387 personnes infectées et 366 morts (133 dans les dernières 24 heures), l’Italie est, et de loin, le pays le plus touché d’Europe. Ni l’isolement des 11 communes de Lombardie et de Vénétie il y a deux semaines ni les appels à rester chez soi n’ont ralenti la course du virus. Si les touristes ont fui les deux régions, Milanais et Vénitiens avaient vite repris une vie quasi normale. Pubs animés le long des canaux de Milan, stations de ski bondées, pique-niques en groupe dans les parcs de la capitale lombarde révélaient ces jours-ci qu’ils n’étaient pas prêts à renoncer.