Emmanuel Macron a reçu lundi le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye, qui lui a assuré être prêt à signer le cessez-le-feu mais qu’il fallait que les milices le respectent aussi, a indiqué l’Elysée.
Au cours d’une rencontre d’une heure à l’Elysée, qui n’avait pas été annoncée, le maréchal Haftar «a assuré qu’il s’engageait à signer le document du cessez-le-feu mais que cet engagement cesserait si les milices ne le respectent pas», a indiqué l’Elysée, en faisant allusion aux groupes armés qui soutiennent le Gouvernement national d’union (GNA) au pouvoir à Tripoli. Paris soutient les efforts engagés par l’ONU en faveur d’un cessez-le-feu et du lancement d’un dialogue politique interlibyen, mais toutes les tentatives ont jusqu’à présent échoué, comme l’a reconnu l’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, en démissionnant au début du mois.
La discussion à l’Elysée a également porté sur le pétrole, affecté par le blocus portuaire, et l’implication de pays étrangers en Libye, selon l’Elysée. Emmanuel Macron avait reçu le maréchal Haftar le 23 mai 2019 et l’avait appelé à reprendre le processus politique pour sortir le pays du chaos. Paris et les autres capitales européennes craignent de voir le conflit s’internationaliser et dégénérer davantage avec l’arrivée sur le terrain de la Turquie, la présence suspectée de mercenaires russes et l’existence d’une multitude de groupes armés – notamment des milices jihadistes, des trafiquants d’armes et des passeurs de migrants.