En pleine pandémie du coronavirus, la France a décidé de déconseiller la prise d’ibuprofène et de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens. Pourtant, d’autres pays considèrent qu’aucune preuve n’existe sur l’aggravation des cas atteints du coronavirus.
Suite à l’annonce du Ministre de la Santé, des mises en garde contre la prise d’ibuprofène et autres médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ne cessent d’être diffusées. Cependant, d’autres pays européens, comme l’Autriche, l’Espagne et le Portugal, ne partagent pas ces recommandations.
Pourquoi un tel désaccord ? Largement utilisés contre la douleur et la fièvre, les AINS (ibuprofène, aspirine) ainsi que le paracétamol sont considérés comme des médicaments qui peuvent aggraver des infections déjà existantes. Ils peuvent, par exemple, être à l’origine de lésions du foie, de complications rénales ou de complications infectieuses.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait déjà émis des réserves sur ces médicaments à la suite d’une étude faite entre 2000 et 2018. 337 cas de complications infectieuses après la prise d’ibuprofène avaient été relevés provoquant des hospitalisations, des séquelles chez les malades, voire des décès.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les AINS et les médicaments contenant du paracétamol, comme le Doliprane, ne sont plus vendus en libre service depuis le 15 janvier 2019 : c’est un pharmacien qui doit les délivrer.
Source : Science et Vie