La ministre de l’Information, Manale Abdel Samad, a affirmé lors d’un entretien accordé à la chaîne télévisée « NBN », que les événements de 6 juin étaient prévus et que des mesures ont été prises par le gouvernement avant, durant et après ce jour.
« Nous devons prendre des mesures de prévention et interdire les intrus d’exploiter les objectifs nobles de ce mouvement. Les forces de sécurité devraient protéger les journalistes durant les couvertures médiatiques directes», a dit Mme Abdel Samad.
La ministre d’ajouter : « J’ai suivi les événements qui ont eu lieu pendant la journée de manifestation, et lorsque les données ont été complètes, j’ai convoqué le Conseil national de l’audio-visuel à une réunion urgente pour faire l’éclairage sur ce qui s’est passé et sur ceux qui ont réussi à transmettre les informations correctes».
Mme Abdel Samad a ensuite applaudi le rôle professionnel que jouent les journalistes, en dépit de quelques contraventions, rejetant toute atteinte aux journalises qui transmettent la réalité.
« Malgré les différentes orientations politiques, nous sommes tous attachés à l’intérêt du pays. Nous ne devons pas uniquement dénoncer mais agir et prendre les mesures appropriées », a-t-elle poursuivi.
Elle a en outre dénoncé les atteintes à l’encontre des journalistes, refusant qu’ils soient toujours un « bouc émissaire ». « C’est pourquoi, je demanderai lors de la séance du conseil des ministres que les forces de sécurité protègent les journalistes lors de la couverture des événements », a-t-elle martelé.
« Nous sommes aujourd’hui devant un défi celui de l’application de la décision du Conseil des ministres sur la poursuite de tous ceux qui sont impliqués dans la déstabilisation du pays », a indiqué la ministre.
La ministre de l’information a d’autre part annoncé plancher sur l’organisation du secteur de l’information électronique afin d’aboutir à une loi moderne sur l’information. « Nous travaillons également sur plusieurs projets dont notamment l’organisation du travail syndical de manière à préserver les droits des journalistes et de mettre en place d’une caisse mutuelle ».
« Nous ne voulons pas nous soumettre. Abstenons-nous d’utiliser des discours négatifs et agissons positivement malgré toutes les circonstances négatives qui nous entourent », a conclu Mme Abdel Samad.