Dans un communiqué, le laboratoire explique avoir reçu de l’agence nationale du médicament un accord «conditionnel» pour son vaccin CoronaVac.
Et de deux. Après celui de Sinopharm, approuvé en décembre, la Chine va pouvoir compter sur le vaccin contre le Covid-19 développé par le laboratoire Sinovac. Dans un communiqué publié ce samedi, l’institution explique avoir reçu de l’agence nationale du médicament (National Medical Products Administration, ou NMPA) un accord «conditionnel» pour son vaccin CoronaVac. Ce nouveau vaccin sera donc «commercialisé sous condition en Chine» pour le grand public.
«L’approbation conditionnelle est basée sur les résultats de deux mois de test […] de phase III, à l’étranger comme en Chine, écrit le laboratoire. Les données d’analyse finale n’ont pas encore été obtenues, et les résultats d’efficacité et de sécurité doivent encore être confirmés», précise-t-il. «Nous sommes impatients de fournir des vaccins plus sûrs et plus efficaces dès que possible et, à terme, de lutter contre la maladie en augmentant le taux de vaccination», commente son dirigeant, cité dans le texte en chinois. Sinovac précise avoir consolidé ses chaînes de production, pour pouvoir livrer «plus d’un milliard de doses» par an à partir de février.
«Sinovac continue de rechercher
activement l’approbation réglementaire pour CoronaVac dans d’autres pays tout en contribuant à rendre le vaccin COVID-19 accessible et abordable à l’échelle mondiale pour assurer la prévention et le contrôle de la pandémie de COVID-19», précisait la firme hier dans un communiqué. Le laboratoire précise avoir effectué des essais dans plusieurs pays, comme au Brésil, au Chili et en Turquie. «Les essais de phase III menés au Brésil et en Turquie ont évalué l’efficacité du candidat vaccin chez les travailleurs de la santé qui fournissent un traitement aux patients COVID-19», écrivait-il.
Pour l’heure, les autorités françaises restent méfiantes des vaccins produits en Chine, critiquant régulièrement le manque d’informations concrètes et solides sur les résultats. «Je n’ai absolument aucune information sur le (vaccin) chinois. Je ne fais pas commentaire, mais c’est un fait», a ainsi souligné début février Emmanuel Macron. «Cela signifie qu’à moyen et long terme, il est presque sûr que si ce vaccin n’est pas approprié, il facilitera l’émergence de nouveaux variants ; il ne va absolument pas arranger la situation des pays» l’ayant adopté, avait-il ajouté.
La Chine a rapidement répondu aux critiques. Vendredi, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré que les vaccins chinois étaient «efficaces et sûrs» : «le gouvernement chinois attache une grande importance à la sécurité et à l’efficacité des vaccins contre le Covid», a-t-il ajouté. Et de conclure : «la communauté internationale doit s’unir plutôt que s’affronter autour de la question des vaccins».