La ministre sortante de l’Information, Manal Abdel Samad, a annoncé lors d’un entretien accordé ce jeudi à « Télé-Liban », que l’amendement de la loi sur l’information était dans sa phase finale et que cette loi verra le jour durant les prochaines semaines.
Concernant la loi sur le «droit d’accès à l’information», la ministre a indiqué qu’elle n’a pas été mise en œuvre sous prétexte de besoin de décrets d’application. « Toutefois, le décret d’application a été publié en juillet 2020. Il n’y a donc aucun prétexte pour ne pas mettre en œuvre cette loi », a-t-elle dit.
Mme Abdel Samad d’ajouter : « Le ministère de l’Information cherche à être un exemple et un modèle dans l’application de la loi sur le droit d’accès à l’information et dans la diffusion des informations en vue d’une transparence absolue ».
«La demande et la reddition des comptes sont nécessaires pour la réforme et l’édification d’un Etat d’institutions », a-t-elle poursuivi.
Elle a ensuite rendu hommage aux martyrs de la presse à l’occasion de leur journée nationale. «Nous saluons nos martyrs qui ont sacrifié leur vie pour la liberté d’expression. Un jour ne suffit pas pour exprimer notre reconnaissance à ceux qui se sont sacrifiés en faveur d’une cause nationale ou d’une parole libre », a affirmé la ministre.
Interrogée sur la contradiction entre la liberté de l’information et l’éthique professionnelle, Mme Abdel Samad a déclaré: «Nous devons toujours nous baser sur la loi qui réglemente n’importe quel secteur. Par conséquent, si la loi prévoit des dispositions qui protègent les droits des journalistes, nous aurions alors atteint une sorte d’idéalisme en matière de liberté d’expression et protégé les droits des journalistes ».
La ministre n’a pas manqué de mentionner que certains médias privés ploient sous un fardeau économique qui affecte leur indépendance et leur objectivité. «Les indicateurs médiatiques sont liés à ceux économiques, politiques, sociaux et même sanitaires», a-t-elle expliqué.
Elle a également souligné que l’indépendance du pouvoir judiciaire joue un rôle majeur et empêche la détérioration de tout pays en termes de liberté.
« La liberté de la presse est sacrée. Nous ne pouvons pas contrôler les médias, mais nous devons plutôt contrôler notre réalité pour répondre aux besoins de la société », a conclu Mme Abdel Samad.