Les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni ont lancé mercredi un partenariat de sécurité «historique», conduisant Canberra à annuler la commande de plus de 56 milliards d’euros passée à l’Hexagone. Paris dénonce une «décision regrettable».
Conséquence immédiate de cette annonce spectaculaire: l’Australie a rompu un gigantesque contrat passé auprès de la France pour la livraison de sous-marins conventionnels, provoquant la colère de Paris. La France, qui voit un contrat de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros) échapper à son industrie navale, a aussitôt fustigé une «décision regrettable» et «contraire à la lettre et à l’esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l’Australie», selon un communiqué conjoint des ministères de la Défense et des Affaires étrangères.
«C’est une décision contraire à la lettre et à l’esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l’Australie, fondée sur une relation de confiance», a déploré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Le choix américain qui conduit à écarter un allié et un partenaire européen comme la France d’un partenariat structurant avec l’Australie, au moment où nous faisons face à des défis sans précédent dans la région Indopacifique (…) marque une absence de cohérence que la France ne peut que constater et regretter», a-t-il ajouté. «La décision regrettable qui vient d’être annoncée (…) ne fait que renforcer la nécessité de porter haut et fort la question de l’autonomie stratégique européenne.
Il n’y a pas d’autre voie crédible pour défendre nos intérêts et nos valeurs dans le monde», a poursuivi le ministère.