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Les Palestiniens marchent au nom du “droit au retour” après une journée meurtrière

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir mardi au lendemain de violences meurtrières à la frontière de la bande de Gaza, où les soldats israéliens ont tué 60 Palestiniens,dont huit mineurs, lors de heurts et de manifestations contre l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem.

Les Palestiniens de la bande de Gaza sous blocus et de Cisjordanie occupée commémorent la “Nakba”, la “catastrophe” qu’a représenté à leurs yeux la création de l’Etat d’Israël en 1948 et l’exode de centaines de milliers d’entre eux.

A travers toute la bande de Gaza, ils enterrent ceux tués la veille lors de violents affrontements avec l’armée israélienne le long de la frontière, coïncidant avec l’inauguration de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem à quelques dizaines de kilomètres de là.
60 Palestiniens, dont huit mineurs, ont été tués par les tirs israéliens. Le bilan humain s’est encore alourdi mardi matin avec l’annonce de la mort d’un bébé, décédé après avoir inhalé des gaz lacrymogènes lors des heurts, selon le ministère gazaoui de la Santé.

Au moins 2.400 Palestiniens ont été blessés, soit par les tirs israéliens, soit par les inhalations de gaz, selon le ministère.
Après avoir enterré leurs morts, les Gazaouis devraient à nouveau prendre la direction de la barrière de sécurité israélienne.

Khalil al-Hayya, l’un des responsables du Hamas, le mouvement islamiste qui dirige la bande de Gaza, a assuré lundi soir que le mouvement allait se poursuivre.
Le Hamas, auquel Israël a livré trois guerres depuis 2008, soutient le mouvement tout en assurant qu’il émane de la société civile et qu’il est pacifique. Ses milliers de combattants n’ont pas pour l’instant ouvertement sorti les armes, mais Khalil al-Hayya a laissé entendre que cela pourrait changer.
L’armée israélienne, qui a mobilisé des milliers d’hommes autour de la bande de Gaza et en Cisjordanie, a dit s’attendre à de nouvelles violences. “Toute activité terroriste appellera une riposte vigoureuse”, a-t-elle prévenu.
Les évènements de lundi provoqués ont de nouveau attiré à Israël de nombreuses critiques, dont des condamnations pour usage excessif de la force.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir à 14H00 GMT à l’initiative du Koweït.

La direction palestinienne a crié au “massacre”. La Turquie et l’Afrique du Sud ont décidé de rappeler leur ambassadeur.

La Turquie a accusé Israël de “terrorisme d’Etat” et de “génocide”, estimant que les Etats-Unis partageaient la responsabilité du “massacre” à Gaza.

Le président français Emmanuel Macron a “condamné les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants” palestiniens.
Cependant, les Etats-Unis, allié historique d’Israël dont le président Donald Trump a multiplié les gestes favorables à l’Etat hébreu, ont bloqué lundi l’adoption d’un communiqué du Conseil de sécurité qui entendait exprimer son “indignation” “face à la mort de civils palestiniens exerçant leur droit à manifester pacifiquement”.

L’ONG Amnesty International est allé jusqu’à évoquer des “crimes de guerre”.

L’Union européenne et Londres ont appelé à la retenue.

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