Coronavirus. Confiné avec une personne présentant des symptômes : on fait quoi ?

On nous invite à rester confinés chez nous pour tenter d’endiguer l’épidémie de Covid-19 qui continue de se répandre en France. L’école et bien souvent le travail sont désormais rapatriés à la maison dans un huit-clos familial. Que faire si l’un des membres du foyer vient à présenter les symptômes du coronavirus ? Éléments de réponses.

École à distance, télétravail, chômage partiel… Notre toit est donc devenu notre principal, voire notre unique lieu de vie. Parents, enfants, parfois grands-parents et colocataires sont appelés à cohabiter pour plusieurs semaines.

Un confinement qui, s’il est la clé pour contenir l’épidémie de coronavirus, n’empêche pas de voir des symptômes apparaître chez l’un des membres d’une famille qui peut avoir contracté le virus avant les mesures de confinement. Alors que faire dans ce cas ? Car si la promiscuité familiale laisse à penser que l’ensemble de la famille peut-être être contaminée, ce n’est pas forcément le cas.

Le malade acteur de la protection

Le malade a un rôle actif à tenir. Dans la mesure du possible, un patient atteint du Covid-19 doit rester dans une seule pièce, à l’écart du reste de sa famille. S’il ne peut pas éviter les contacts avec ses proches, il doit systématiquement porter un masque, explique la Direction générale de la Santé. La DGS ajoute : Il est nécessaire de laver la pièce où le malade vit plusieurs fois par jour et de désinfecter très régulièrement tout ce qu’il a pu toucher, notamment les poignées de porte.

Ce sont les mesures d’isolement classiques. Une chambre doit être dédiée au malade, lorsqu’il sort de la pièce, il doit porter un masque, il faut nettoyer après chaque passage aux toilettes ou dans l’idéal qu’il ait des toilettes spécialement pour lui, commente de son côté Dr. Agnès Ricard-Hibon, présidente de la Société française de médecine d’urgence, interrogée sur le sujet par nos confrères de Doctossimo .

Les patients atteints par le virus contaminent effectivement leur chambre et leur salle de bains. C’est ce que confirme Dr. Ricard-Hibon, ainsi qu’une étude publiée le 4 mars dans la revue américaine JAMA3.

Il convient aussi d’éviter de partager des objets de la vie courante : des couverts, des serviettes… Éviter aussi la proximité de deux brosses à dents dans un même gobelet.

La distance barrière, encore et toujours

Pour l’entourage du malade, il s’agit là aussi de limiter les contacts. La distance barrière doit être étendue autant que faire se peut. Finis les embrassades et les câlins. Le port d’un masque est aussi conseillé pour les autres membres de la famille. Il convient pour les membres non-malades de se surveiller, en prenant sa température deux fois par jour et être à l’affût de l’apparition de symptômes d’infection respiratoire (fièvre, toux, difficultés respiratoires…).

En général, la maladie guérit en quelques jours et ses signes caractéristiques que sont la toux et la fièvre disparaissent avec du repos rappelle le ministère de la Santé.

Mais si la maladie s’aggrave après quelques jours, il convient d’appeler le 15 qui décidera ou non d’une hospitalisation dans un processus désormais classique de prise en charge d’un patient positif.