Ministère libanais de l’Information
Privé
L’explosion qui a eu lieu le jeudi 2 juillet 2020 sur un site du complexe nucléaire iranien de Natanz parait de plus en plus être un acte délibéré et non pas un « accident », auquel l’ennemi Israélien pourrait y avoir contribué. Le Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne a annoncé avoir établi “avec précision” les causes de l’explosion, ajoutant, vendredi, qu’elles seraient dévoilées au public au “moment opportun”.
Le porte-parole de l ‘Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi a déclaré à la télévision que “C’était un entrepôt sans matériel radioactif, “il n’y avait aucune main-d’œuvre sur place et nous n’avons pas eu de victimes”.
Le complexe Martyr-Ahmadi-Rochan de Natanz, situé à environ 250 kilomètres au sud de Téhéran, est un des principaux centres du programme nucléaire iranien, placé sous très haute sécurité.
Accident, cyberattaque ou sabotage ?
L’accident de Natanz s’est révélé à l’issue d’une semaine marquée par deux explosions à Téhéran dont l’une près d’un site militaire. Ces événements ont été présentés officiellement comme des accidents, mais nombre d’Iraniens pensent que c’est plutôt le fruit d’actions clandestines de l’ennemi israélien.
Sans réfuter ces accusations, le général de brigade Gholam Réza Jalali, chef de la Défense passive iranienne, déclara jeudi soir sur la télévision d’État que toute “cyberattaque” contre des installations iraniennes, si elle était prouvée, recevra “une réponse”.
Dimanche, et suivant la politique de l’ennemi israélien qui consiste à ne pas nier ni confirmer officiellement de telles informations, Gabi Ashkenazi, le ministre des affaires étrangères, s’est contenté d’affirmer que l’ennemi israélien avait pour but d’empêcher l’Iran de développer une arme nucléaire, précisant que l’ennemi israélien menait à ces fins des « actions qu’il vaut mieux taire ». Lundi 6 juillet, les autorités du pays ont également déclaré avoir mis en orbite un nouveau satellite d’espionnage, capable d’améliorer leur observation des activités nucléaires iraniennes.
Benny Gantz, ministre de la Défense israélien, a déclaré dimanche soir : « l’Iran veut (la bombe) nucléaire, nous ne pouvons pas le laisser y parvenir, mais nous ne sommes pas nécessairement liés à tout événement qui se passe en Iran »
Le service en langue persane de la BBC, la radio-télévision publique britannique, donne une autre hypothèse : celle d’une action menée contre la centrale nucléaire de Natanz par un mystérieux groupe iranien. Les Britanniques révèlent avoir reçu un communiqué d’un groupe circulant sous le nom de « Guépards de la Patrie » qui se présente comme un groupe de « dissidents au sein de l’appareil sécuritaire iranien ».
La Direction des Etudes et Publications Libanaises
Romy Harfouche
