Faute d’autorisation de sa hiérarchie, l’inspecteur général des services de renseignement n’a rien pu révéler sur le contenu de ce signalement.
Nouvel orage au-dessus de la Maison-Blanche. Depuis quelques jours, les Etats-Unis sont en ébullition autour des accusations d’un mystérieux lanceur d’alerte au sein des services de renseignement au sujet, selon le « Washington Post » de certains échanges entre Donald Trump et un dirigeant étranger. Des élus du Congrès ont échoué jeudi 19 septembre à obtenir des informations sur ce signalement.
Le lanceur d’alerte a trouvé particulièrement préoccupante une « promesse » faite par le président américain à ce dirigeant, dont l’identité n’est pas précisée par le quotidien. Le 12 août, il a effectué un signalement officiel auprès de l’inspecteur général des services de renseignement, Michael Atkinson, qui a estimé que la sensibilité de l’affaire imposait une notification urgente au Congrès.
Atkinson a donc été interrogé jeudi à huis clos par la puissante commission du renseignement de la Chambre des représentants, où les démocrates sont majoritaires. Faute d’autorisation de sa hiérarchie, il n’a toutefois rien pu révéler.
« Nous n’avons obtenu aucune réponse parce que le ministère de la Justice et le Directeur du renseignement national (DNI) n’ont pas autorisé l’inspecteur général à nous parler », a regretté le président démocrate de la commission, Adam Schiff, à l’issue de l’audition. « Nous n’avons pas le signalement, nous ne savons pas si les informations de presse sont exactes ou inexactes », a-t-il ajouté, en menaçant de saisir la justice ou d’user d’autres moyens à la disposition de sa commission pour forcer le directeur du renseignement national à la transparence.
Selon le « Washington Post » et le « New York Times » jeudi soir, la plainte concerne l’Ukraine, même si les deux quotidiens, qui citent des sources anonymes, se gardent de tracer un lien direct avec une conversation téléphonique entre Trump et le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky cet été.
De son côté, Donald Trump a dénoncé un « harcèlement présidentiel ». « Quasiment à chaque fois que je parle au téléphone à un dirigeant étranger, je suis conscient qu’il y a de nombreuses personnes de différentes agences américaines qui peuvent être à l’écoute, sans mentionner celles de l’autre pays en question. Pas de souci ! », a-t-il tweeté.
Source : L’Observateur