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Idleb

Syrie : l’accord russo-turc est un pas vers la libération d’Idleb, selon Damas

Ankara et Moscou sont parvenus le 17 septembre dernier à la création d’une zone démilitarisée dans la province d’Idleb. Pour le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem, cet accord permettra de la libérer des groupes terroristes.

Au cours d’une interview accordée à la chaîne libanaise Al-Mayadeen depuis New York diffusée ce 2 octobre, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a affirmé que l’accord russo-turc qui prévoit l’établissement d’une zone démilitarisée dans la province d’Idleb, le dernier bastion des rebelles et djihadistes, était un premier pas vers la «libération» de cette région frontalière de la Turquie.

L’accord entre Ankara et Moscou, conclu dans la ville russe de Sotchi le 17 septembre, a sauvé in extremis le dernier bastion insurgé de Syrie d’une offensive du régime de Damas et de son allié russe. Il prévoit, entre autres, la création d’une zone tampon de 15 à 20 kilomètres de large, en forme de fer à cheval, sous le contrôle de la Russie et de la Turquie, dans la province d’Idleb et des secteurs des régions voisines d’Alep, Hama et Lattaquié.
Les groupes rebelles et djihadistes doivent avoir retiré leurs armes lourdes de la zone d’ici le 10 octobre, stipule l’accord. Les seuls djihadistes doivent en outre avoir quitté les lieux avant la mi-octobre. La première étape de l’application de l’accord commence par la remise «des armes lourdes et moyennes d’ici décembre prochain au plus tard», a ajouté Walid Mouallem faisant référence aux combattants d’une région qui compte des groupes rebelles pro-turcs et des djihadistes liés à al-Qaïda.

La majorité des groupes rebelles de la région avaient accueilli favorablement cet accord, mais certaines factions l’ont récemment rejeté ou contesté sur certains points, notamment l’emplacement de la zone démilitarisée et la présence de la police militaire russe. Hayat Tahrir al-Cham (HTS), organisation formée par l’ex-branche syrienne d’al-Qaïda et principal groupe armé de la région, ne s’est toujours pas prononcé. Mais Walid Mouallem s’est dit confiant dans la capacité de la Turquie à remplir sa part de l’accord «du fait de sa connaissance des factions» insurgées.

Quant au sort des combattants, il a affirmé que ceux originaires de la région «y rester[aient] après avoir régularisé leur situation […] et ceux venant d’autres régions retourner[aient] chez eux tandis que les étrangers […], il est logique qu’ils rentrent dans leurs pays via la Turquie».

Walid Mouallem, dont le pays a maintes fois accusé la Turquie de soutenir «les terroristes» et de faciliter leur passage en Syrie, a néanmoins souligné qu’il serait «nécessaire à l’avenir de normaliser les relations» entre les deux pays lorsque Ankara retirera ses troupes de Syrie.

Source : francais.rt.com/international

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