Donald Trump s’est efforcé mercredi de rassurer la population américaine et les marchés, inquiets par la propagation du coronavirus, en désignant son vice-président Mike Pence pour coordonner la lutte contre la maladie et en assurant que le risque de contagion étendue dans le pays était «très faible».
«Je charge Mike Pence» de la réponse face à l’épidémie, a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, aux côtés des principaux responsables de la santé aux États-Unis. Selon lui, Mike Pence est un «expert» pour avoir dirigé en 2014 la lutte face un autre coronavirus, le MERS, lorsqu’il était gouverneur de l’Indiana.
Le risque de propagation du coronavirus dans le pays est «très faible», a affirmé le président, en saluant les premières actions mises en place, comme les restrictions de voyage en provenance de Chine. Il a toutefois précisé qu’il déciderait «en temps voulu» de nouvelles restrictions depuis et vers les zones infectées, alors que les chiffres des personnes touchées par le Covid-19 semblent baisser en Chine, «ce qui est une bonne nouvelle».
Une large propagation du virus n’est pas «inévitable», a-t-il assuré même si les États-Unis, relativement épargnés jusqu’ici, sont prêts à répondre à l’épidémie à «une échelle beaucoup plus grande».
«Les hôpitaux de certains États libèrent des chambres et construisent des espaces de mise en quarantaine» et l’administration a «commandé» de nombreux masques de protection «au cas où», a-t-il dit. Car le «degré de risque est susceptible d’évoluer rapidement», a précisé le secrétaire à la Santé Alex Azar, disant s’attendre «à voir davantage de cas aux Etats-Unis».
M. Trump a également déclaré qu’il était prêt à consacrer une enveloppe «appropriée» à la lutte contre l’épidémie. La Maison- Blanche a demandé au Congrès un financement de 2,5 milliards de dollars mais l’opposition démocrate estime qu’il faudrait beaucoup plus, réclamant 8,5 milliards de dollars.